Madame et Messieurs les Ministres,
Madame la représentante de l’UNICEF,
Mesdames et Messieurs les Représentants des organismes internationaux,
Mesdames et Messieurs les participants au séminaire,
Mesdames et messieurs les membres du Conseil,
Mesdames et messieurs,…
C’est avec un réel plaisir que je vous accueille aujourd’hui dans le cadre de ce séminaire sur « Le droit à l’éducation inclusive : Transition conceptuelle, transformation des pratiques et enjeux de l’évaluation » ; organisé par l’Instance Nationale d’Evaluation du CSEFRS en étroite collaboration avec l’UNICEF.
Je saisis cette heureuse opportunité pour présenter mes vifs remerciements à Madame la représentante de l’UNICEF et à son équipe et je remercie chaleureusement tous les intervenants à ce séminaire, nationaux et étrangers, en souhaitant à ces derniers un excellent séjour parmi nous.
Mesdames et Messieurs,
Le sujet qui nous rassemble aujourd’hui exprime l’attachement de notre Conseil aux principes fondateurs que sont la justice et l’équité, l’éducation pour tous et l’égalité des chances dont dérive le droit à l’éducation des personnes en situation de handicap. Notre position sur le sujet est connue puisqu’elle se trouve formellement consignée dans la vision stratégique de la réforme de notre système éducatif qui préconise de « garantir le droit d’accès à l’éducation et à la formation pour les personnes en situation de handicap ».
Du reste, cette position trouve son ancrage dans la Constitution de 2011 qui place la question du handicap au cœur de la thématique des droits et libertés et qui appelle les pouvoirs publics à prendre en compte le handicap dans les différentes politiques publiques.
C’est donc en toute logique et en toute cohérence que nous avons chargé notre Instance nationale d’évaluation de réaliser « une évaluation du modèle d’éducation des enfants en situation de handicap » dans le but de disposer d’un diagnostic fiable et de permettre l’identification des facteurs qui favorisent et de ceux qui entravent l’éducation de ces enfants. Et c’est dans ce même esprit que le Conseil a confié à la commission permanente des curricula, des programmes et outils didactiques de mener une réflexion sur la question afin de nous permettre de tester et d’approfondir notre position et d’émettre un avis et des recommandations sur le sujet.
Mesdames et Messieurs ;
Dans notre pays la politique éducative en faveur des enfants en situation de handicap a connu, ces dernières années des avancées importantes sur le plan normatif grâce à la ratification des conventions internationales pertinentes et à l’adoption de plusieurs textes législatifs et réglementaires. Mais au niveau des faits, de la pratique éducative et des mentalités nous sommes encore loin du compte.
Pour donner l’effectivité requise à ce cadre normatif nous avons de gros efforts à faire dans plusieurs directions :
- d’abord en direction d’une prise de conscience collective du fait qu’on ne saurait réduire une personne humaine, quel que soit son âge, à ses carences ou à ces déficiences et que rien n’est plus injuste que cet essentialisme réducteur.
- ensuite en direction de l’effort de diffusion des bons résultats obtenus par des enfants en situation de handicap là ou l’accessibilité physique et pédagogique sont convenablement assurées , là où l’encadrement pédagogique est approprié et là où les méthodes d’enseignement et d’apprentissage sont adaptées.
- enfin en gardant présent à l’esprit que ce domaine est par excellence le domaine de la mobilisation, de la coordination organisée, de l’interaction et de la coopération ordonnées entre parents, éducateurs, experts, associations, collectivités territoriales et autorités publiques mais qu’il ne suffit pas de le constater parce qu’il faut encore l’organiser.
Pour parcourir le long chemin de l’inclusion nous disposons aussi d’atouts considérables qu’on ne doit pas perdre de vue et dont il nous faut tirer le meilleur profit.
- en 1er lieu et à tout seigneur tout honneur, il faut placer l’engagement légendaire du Souverain en faveur des personnes en situation de handicap, la sollicitude dont il les entoure dans les régions les plus reculées du territoire, les outils qu’il a mis au service de cette cause et les nombreuses réalisations qui figurent à son actif.
- en 2ème lieu il faut citer l’évolution progressive de la politique gouvernementale dans ce domaine qui se montre de moins en moins résignée, de plus en plus active et de plus en plus engagée en faveur de l’inclusion.
- En 3ème lieu le rôle joué par une société civile dynamique et des associations responsables de plus en plus engagées aux côtés des personnes en situation de handicap et qui ont beaucoup fait pour assurer le passage de situation de handicap.
Il nous faut donc mobiliser nos atouts pour surmonter nos faiblesses.
Je suis persuadé que vos échanges et vos débats au cours de ces deux journées nous aiderons à vaincre les difficultés et à avancer sur le chemin que nous nous sommes choisi ; comme je suis persuadé que vos travaux ne manqueront pas de baliser la voie à suivre et que nous y trouverons de précieuses indications pour avancer sûrement vers l’inclusion des enfants en situation de handicap et de l’ancrer dans les mentalités et dans les pratiques.
Je vous remercie et souhaite plein succès à notre séminaire.